Quand nous soulignons haut et fort que la République Démocratique du Congo est un pays atypique, beaucoup nous prêtent des intentions malveillantes.  Des preuves abondent pour prouver le contraire. Le cas du judo congolais en est une parfaite illustration.

Des loups dans la bergerie mais ayant la mémoire courte

Ces derniers temps, les médias locaux sont envahis par des personnes non autrement identifiées qui se permettent le droit de revendiquer la paternité de la Fédération Nationale Congolaise de Judo ‘’Fénacoju’’ en sigle. Loin de s’arrêter là, elles poussent leur culot  en vilipendant à longueur des journées Serge Nkonde, ministre des sports. Elles l’accusent de tous les péchés d’Israël pour avoir signé deux arrêtés ministériels des arrêtés ministériels N°003/CAB/MIN.SL/CJ/JK/2022 portant respectivement, mise en place  d’une coordination au sein de  la Fédération Nationale Congolaise de Judo et, N°0043/CAB/MIN.SL/CNS/JM/2022, portant nomination des membres de la Coordination Nationale de Judo ‘’Conaju’’ en République Démocratique du Congo. Et elles brandissent la décision du Conseil d’Etat par sa section du contentieux a pris la décision de suspension des effets de deux arrêtés précités. 

Ces personnes, en occurrence Mushi Ndibu alias chaleur l’un des vice-présidents de l’ancien comité de la Fénacoju semble oublier qu’elles sont à la base du conflit qui a prévalu au sein du judo congolais. Fin mandat, ils n’ont jamais eu la volonté d’organiser les élections. Pire encore, ils ont pris en otage la discipline. Les  judokas congolais avaient vomi ce comité et tenaient mordicus au renouvellement. 

Par des manœuvres dilatoires, ils avaient tout fait pour que rien ne soit fait. Face à cette situation qui avait trop duré, le ministre qu’il vilipende a agi en bon père de famille. Il a tenu compte de la paix sociale et de l’intérêt général de tous les judokas. 

L’on doit noter que la mise en place de la coordination était l’option choisie par la tripartite Fénacoju-Ministère des sports-Comité Olympique Congolais pour la sortie de crise à la Fénacoju. Il n’y a pas eu des problèmes et c’est eux-mêmes qui en ont créé pour n’avoir pas respecté les termes des engagements pris. Ne devait faire partie de la coordination nationale que des personnes ne figurant pas dans l’ancien comité (NDLR voir Tout ce qu’il faut savoir sur la genèse du conflit au sein de la Fénacoju). 

Ils ne disent pas qu’ils faisaient partie de la Coordination Nationale des activités du judo en RDC. Ils se sont rétractés que lorsqu’ils ont vu la correspondance de la Fédération Internationale de Judo prit acte en précisant que ceux qui font partie de la coordination ne seront pas éligibles. Qu’ont-ils fait ? Ils ont démissionné de la coordination. Comme on dit, nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes. Tous les tralalas débités, c’est pour distraire la galerie. Ils doivent surtout savoir qu’ils n’ont aucune légitimité et n’ont aucun mandat pour engager la Fénacoju. Et à ce titre, tout ce qu’ils font est voué à l’échec. Quel bilan peuvent-ils présenter à la face du monde pendant leur gestion ? Mais à l’opposé, la Conaju jette des bases solides et les signaux sont très positifs pour un lendemain meilleur du judo congolais.  

Le train a déjà quitté la gare. Ils n’ont qu’à le suivre et monter à bord car il y a de la place pour tout le monde. Tout celui qui peut apporter sa pierre à l’édifice est le bienvenu ne cesse de le clamer haut et fort Me Nico Lianza, coordonnateur national. Le judo congolais n’a pas vraiment besoin de ce spectacle désolant.

Antoine Bolia