Il a prié les participants de donner au judo ce que le judo leur a donné. Et il insista que le judo n’a pas besoin de conflit. Ça n’intéresse pas l’UAJ et la FIJ. Et il insiste : ‘’ Dans une famille, il ne faut pas isoler certains. Dans une famille, il faut toujours l’unité’’. Et livrant sa propre expérience, il dévoile qu’il a fait 32 ans dans l’arbitrage. Qu’il a commencé cette pratique dans un club. De ce fait, il conseille :’’Il faut que chaque club ait un arbitre pour transmettre aux jeunes. Il faut que des commissions dynamiques y travaillent pour la remise à niveau’’.

Parlant de la qualité de l’arbitre, M. Ngom insiste que ce dernier doit connaître le règlement et dans une compétition, il doit l’appliquer. Et de renchérir que l’arbitre doit avoir une gestion optimale du combat. L’arbitre dès qu’il monte sur le tatami, on lui donne le règlement. Il a ce pouvoir là qu’il doit appliquer. Et surtout, précise M. Ngom, l’arbitre doit être en mesure de relever le niveau du combat.

Se référant à sa propre expérience, il révèle que pendant qu’il arbitrait de combats, il donnait le meilleur. Et les judokas excellaient. Il était très content. ‘’C’est ça qui faisait que mes combats étaient fluides. Dans tous les pays du monde où le judo a progressé, l’arbitre est à un niveau élevé’’.

M. Ngom fait en outre remarquer que l’arbitre est le garant de la qualité du combat, maître du jeu. Quand il prend une décision, il faut se soumettre. 

A propos de l’image du judo, M. Ngom attire l’attention de tous. Lors d’une compétition, si les sponsors viennent et remarquent que tout se passe dans les normes, ils mettent leurs moyens. 

Parlant du comportement du coach, M. Ngom explique que quand il y a un problème, le coach devait venir poliment demander aux officiels. Le judo étant mondial, l’arbitre et l’entraineur, c’est quelque chose de rigoureux, fait-il remarquer. C’est quelque chose de formation. L’arbitre doit continuer à accroître ses connaissances. Il faudra que les anciens transmettent leur expérience aux jeunes car ces derniers copient chez-eux. 

Au Sénégal, il y a une commission des sages. Quand il y a une manifestation, les sages sont associés. Et M. Ngom conseille, pour qu’on soit ensemble dans la formation, on doit être professionnel, beaucoup travailler. Il fait remarquer à ses interlocuteurs qu’ils ont la licence continentale. Qu’ils ont désormais l’opportunité d’aller prester à travers le continent ou dans d’autres. Il insiste que l’arbitrage est une profession très valorisante du côté sport. L’arbitre doit avoir beaucoup des qualités physiques, mentales, techniques de judo.

Autres conseils de M. Ngom aux arbitres

La gestion de stress

A ce niveau, il fait remarquer que l’accumulation des gestes incorrectes montre que l’arbitre manque l’assurance. Il insiste de travailler si les gestes qu’on fait sont parfaits ou non.

Communication gestuelle entre l’arbitre, athlète et coach

Ici, M. Ngom insiste que les gestes doivent être clairs.

Par ailleurs, M. Ngom révèle que pour l’UAJ, on considère que l’arbitre a toujours raison. Et très souvent le public a parfois une perception partisane. L’erreur d’arbitrage est un parasite. Et M. Ngom nuance pour dire que l’erreur d’arbitrage en principe ne doit pas exister. Nul n’est infaillible.

M. Ngom insiste auprès des arbitres de travailler sur le gestuel et éviter d’avoir l’habitude de rectifier à tout moment. C’est à l’arbitre de le faire et non demander à la table de le faire. Un arbitre responsable doit éviter la violence, insista-t-il. Il faudra faire accepter les règles du jeu. La vidéo à prendre en compte en cas de problème, c’est la vidéo officielle.

Le déplacement de l’arbitre sur le tatami est aussi important

L’arbitre doit se placer au bon endroit et être vigilant par exemple quand il y a étranglement.        

Savoir prévenir et gérer les tensions

Quand par exemple un coach parle beaucoup en dehors de mate, l’arbitre lui donne avertissement. Il ne peut plus parler quand l’arbitre donne le go. Cependant, on ne demande pas à l’arbitre d’être agressif. Il n’y a pas de frontière entre l’arbitre et le coach. Les deux doivent éviter de conflit. Mais l’arbitre doit démontrer qu’il est capable de sanctionner quand il le faut. 

Et M. Ngom conclu que l’expert Kalhed Anwer a bien préparé cette première édition du séminaire en Afrique Centrale. ’’Nous avons planté aujourd’hui les germes d’un judo moderne’’.

Antoine Bolia