La témérité est une mauvaise chose. Les mêmes personnes qui sont à la base de la crise qui a prévalu au sein de la Fédération Nationale Congolaise de Judo, ne veulent pas lâcher prise. Hors mandat et ne disposant d’aucune légitimité, tiennent à revenir aux affaires contre vent et marée.
Personne ne veut revivre ce passé tumultueux vécu par le judo congolais dont le début de la crise remonte en 2019 lorsque Do Makobo, président élu de la Fénacoju, était limogé pour détournement de plus de 50.000 $ US destinés à une mission de judo à l’étranger. Le 1er V/P Apoto Kiala qui assurait son intérim à la présidence de la Fénacoju, sera lui aussi limogé. Débute alors le règne de l’arbitraire. Deux camps diamétralement opposés vont naitre dans ce comité qui se retrouva fin mandat. A cause des divergences, n’arrivera pas à organiser les élections en 2020. La Fédération Internationale de Judo ‘’FIJ’’ menaça de suspendre la Fénacoju si ces élections n’étaient pas organisées.
Face à cette situation désastreuse, l’autorité ministérielle réunit les deux tendances, le 17 février 2022. Et décidala mise en place d’une coordination pour s’occuper des affaires du judo. Chaque camp devait proposer trois personnes lesquelles ne devaient pas être issues du comité sortant. Le camp Me Freddy Elonga proposa les trois noms. L’autre camp comme pour défier l’autorité proposa trois personnes faisant déjà partie intégrante de l’ancien comité. Au mois de juillet, précisément le 4, il signa des arrêtés ministériels N°003/CAB/MIN.SL/CJ/JK/2022 portant respectivement, mise en place d’une coordination au sein de la Fédération Nationale Congolaise de Judo et, N°0043/CAB/MIN.SL/CNS/JM/2022, portant nomination des membres de la Coordination Nationale de Judo en République Démocratique du Congo.
Et depuis l’avènement de la Conaju l’espoir renaît. Les judokas ont repris confiance. Il y a la joie de s’adonner à son sport favori. La Conaju abat un travail qui donne des signaux très positifs gages d’un avenir radieux. Formation des cadres, des entraineurs, des arbitres et acquisitions des matériels. Quoi de plus normal pour faire des envieux. L’heure n’est plus à la distraction mais au travail.
Au regard du travail abattu par la Conaju et tenant compte des perspectives d’avenir qui pointent à l’horizon, il serait vraiment incommode de faire revenir le judo congolais en arrière. On a nullement besoin des querelles intestines de positionnement. Mais regarder tous dans la même direction.
Antoine Bolia