Qui a dit de que la République Démocratique du Congo n’est qu’un scandale géologique ? Non, la RDC est un scandale en tout même en facteur humain. C’est une richesse qu’on a tendance à négliger et ne pas faire très attention. Le congolais mis dans les meilleures conditions, est capable de surmonter même des montagnes. On en a pour preuve le travail d’hercule qu’abat la Coordination Nationale des Activités du Judo en RDC ‘’Conaju’’ en sigle que chapeaute Me Nico Lianza sans oublier les commissions spécialisées de cette. Avec des signaux très visibles, l’espoir renaît cheztous les amoureux du judo. L’avenir est vu désormais en rose.
Les masters de la RDC recèlent des brillants experts en judo
Le dimanche 18 décembre 2022 au Dojo JeshiF.A.R.D.C dans l’enceinte du Camp Kokolo, l’on a découvert qu’il y a des valeurs au sein du judo congolais et particulièrement au sein de l’Association des Masters Judokas de la RDC. Fidèle à la tradition, cette dernière a organisé l’entrainement hebdomadaire comme d’habitude. Mais à cette occasion, trois brillants membres des masters judokas de la RDC en occurrence Me José Mbuyulu, Me Nono Mandundila et Me Roger Toya ont fait la restitution de ce qu’a été le séminaire de l’UAJ pour arbitres et entraineurs.
Dans son mot de circonstance, Me José Mbuyulu a eu des mots justes pour dire ce n’était nullement un séminaire mais seulement une restitution. Et d’ajouter qu’il n’y a pas un combat sans les arbitres tout comme sans règlement, il n’y a pas d’arbitre. Avec les connaissances apprises, Me José Mbuyulu a fait remarquer que les arbitres congolais ne sont pas différents des autres arbitres. Cependant, il est impérieux de maitriser le règlement de l’arbitrage. De ce fait, l’arbitre congolais peut aller arbitrer partout mais il faut être reconnu à judobase. On t’inscrit et tu auras ta carte I.D. Dès lors tu es en possession de ladite carte, tu dois te dire que tu es arbitre international. Avec cet avancé, Me José Mbuyulu a exhorté ses collègues arbitres de ne plus rentrer derrière mais de foncer.
Et Me José Mbuyulu conseille que quand l’arbitre va faire la restitution dans son club, il le prie de ne pas y aller seul mais se faire accompagner d’un autre collègue ayant suivi le séminaire parce que tu peux oublier certains détails que l’autre pourra compléter. Les masters sont des coaches qui ont abandonné la compétition. Pour fonctionner, les masters est déjà en possession de F92.
Abordant le vif du sujet à savoir la restitution du séminaire UAJ, Me José Mbuyulu a fait remarquer qu’il ne sera pas seul pour faire cela. Il sera compléter par Me Nono Mandundila qui planchera sur les aspects techniques tandis que Me Roger Toya va intervenir aussi bien pour l’arbitrage que sur les aspects techniques.
Pour devenir arbitre, renchérit Me José Mbuyulu, il faut d’abord être judoka CN 1er Dan. Mais un conseil sportif a la capacité intellectuelle, physique et morale. Il maitrise le code moral de judo, a la maitrise de la technique. Me José conseille de multiplier de formation et être capable de faire le contrôle dans la chambre d’appel. Et pas faire cela devant des gens. Vérifier le kimono si c’est correct : présence de l’effigie du judo pour veste, logo du pays, dossard parce que sans dossard l’athlète va compétir sans coach.
A propos de la formation des arbitres, ces derniers doivent savoir remplir la fiche des combats, maîtriser le marquoir électronique, connaître l’anglais parce que c’est très important. Me José Mbuyulu conseille à ses interlocuteurs que même s’ils sont déjà arbitres, de régulièrement s’appliquer dans leur club respectif. Me Roger Toya intervient pour préciser que le conseil sportif peut être annonceur.
Me Nono est intervenu par rapport aux entraineurs. Qui est entraineur ? Son rôle dans le dojo et dans son pays ? Et de préciser : l’entraineur est la personne chargée de préparer techniquement, physiquement et mentalement un athlète. Il est censé de gérer le moral de son athlète. Un entraineur est un éducateur qui a beaucoup de charges vis-à-vis de l’athlète. L’entraineur, c’est aussi un animateur qui redynamise le groupe, gère le groupe en le rendant efficace. Il est gestionnaire des émotions des athlètes. Un entraineur, c’est aussi un professeur. On ne peut pas être entraineur de judo sans être d’abord professeur de judo. Savoir transmettre les enseignements de manière appropriée.
Rôle de l’entraineur
Il est chargé d’animer une équipe ou un athlète à son meilleur niveau. L’entraineur ne doit pas être seul. Savoir établir un programme à Court, moyen et long terme.
Qualités d’un entraineur
Etre un bon technicien, savoir être à l’écoute de ses athlètes et ne pas être un dictateur. Etre capable de révéler les innovations de règlement d’arbitrage. Avoir une personnalité. Etre rigoureux mais pas méchant. Et avoir une bonne moralité.
Me José Mbuyulu est revenu pour dire qu’un arbitre doit avoir de la personnalité, savoir gérer les 2 athlètes qui sont sur le tatami. Le coach n’est pas l’ennemi de l’arbitre. Le coach n’a pas le droit d’interrompre le combat. Il faut qu’il y ait harmonie. Pendant le combat, le coach ne peut pas parler mais doit attendre que l’arbitre dise mate. Sur le plan international, il n’y a plus des juges.
Me Nono est revenu pour parler du comportement d’un coach ou entraineur lors d’une compétition. L’entraineur est responsable de la conduite de son athlète pendant toute la durée de la compétition. Il doit s’assurer que l’athlète suit le programme des organisateurs. L’entraineur n’intervient que quand l’arbitre dit mate.
Pendant le combat
L’entraineur ne doit avoir aucun dispositif de communication. Au tour préliminaire, le coach se met en survêtement ou vareuse aux couleurs de son pays. S’amène pas avec babouches. A la phase finale, veste, chaussure plus chaussette.
Me José revient parler de la tenue vestimentaire de l’arbitre
Il ne doit pas mettre des bijoux. Chemise blanche longue ou courte. Cravate sombre, pantalon grise ou noire. Chaussette et chaussure bien cirée. Quand l’arbitre précédent quitte le tatami, le prochain arbitre le succède directement. Et si la table lui indique que les athlètes sont déjà prêts, il les fait monter. Pendant le combat, l’arbitre ne doit perdre la vision de deux combattants. Il doit surveiller sa propre marche. En cas de blessure, veiller. Quand le coach touche son athlète, ce dernier ne doit plus combattre. Il perd le combat. L’arbitre ne doit pas être pressé pour sanctionner. Et quand il doit sanctionner, il indique le niveau de la sanction.
Me Roger Toya est intervenu pour dire qu’on a déjà montré comment on serre la ceinture pour qu’elle ne s’ouvre pas. L’athlète doit être très attentif.
Me José Mbuyulu est revenu pour parler de respect des gestes
-Shido (fausse attaque)
-sortie volontaire
Il conseille que l’arbitre ne doit pas être pressé quand on a accordé un point car il faut attendre la réaction de la table. Et il a conseillé à ses interlocuteurs de dire à leurs athlètes que quand il y a ippon, il ne faut pas qu’ils arrêtent.
Me Nono est revenu pour parler méthodologie de l’entrainement
Deux heures. On commence par l’échauffement, mise en forme, chutes, sans partenaire, avec partenaire. L’entrainement doit être vivant. Et l’entraineur doit avoir un niveau très élevé de la technique. Il a demandé à cet effet à la Coordination Nationale des activités du judo en RDC d’avoir plus de formations pour entraineurs.
Me José est revenu pour parler de 1 ou deux coudes, d’1 ou deux mains et Me Nono est revenu pour parler des techniques de 4 pattes.
A l’issue de cette restitution, les grands maîtres qui étaient présents en occurrence Lionge, Freddy Elonga et Mapassa ont reçu des brevets symboliques et ont fait des déclarations.
Antoine Bolia